Article publié par les DNA du 20/08/2013.

Alors que s’achève la concertation, Danielle Dambach, adjointe à l’urbanisme, revient dans une tribune sur l’avenir de l’entrée sud de Schiltigheim. Un texte écrit au nom des élus Schilick Écologie et EELV, Andrée Buchmann, Vincent Kayser, Patrick Maciejewski, Denis Maurer et Anne Sommer.

Schiltigheim, dont les industries ont longtemps rayonné au-delà des frontières régionales et nationales, est actuellement en cours de mutation. Si les activités industrielles et brassicoles ont façonné son identité durant plusieurs siècles, elles laissent aujourd’hui un potentiel inestimable : nous avons le devoir de l’accompagner vers une nouvelle attractivité.
Les Schilikois sont consultés actuellement sur la création d’une ZAC (Zone d’aménagement concerté) pour l’entrée de ville sud avec les cinq sites industriels : Fischer, Schutzenberger, Quiri, l’ancien site France Télécom, Sebim et Alsia, soit plus de 12 ha à requalifier, cinq fois la superficie de l’ancienne brasserie Adelshoffen.
Nous, élus écologistes schilikois (Schilick Écologie & EELV), apportons notre vision à ce projet phare, chantier d’envergure pour le prochain mandat des élus à Schiltigheim et à la CUS, avec les orientations suivantes.

Un secteur géographique stratégique

Le site occupe un secteur géographique stratégique ouvert et déjà bien desservi, proche de la gare de Strasbourg, du réseau d’autoroutes, du Wacken et du nouveau parc des expositions, sans compter la nouvelle ligne de tram.
Ce projet offre l’occasion de créer des liaisons est/ouest, en traversant les cours industrielles devenant alors perméables. Nous favorisons les modes actifs, à pied ou à vélo, pour une réappropriation du quartier et un apaisement de la ville.
La mixité des fonctions urbaines est indispensable, car elle permet une vie dans la ville en combinant logements, services, commerces, activités économiques, loisirs.
Les logements sont la composante majeure du futur quartier. Leur quantité doit pouvoir être réduite pour assurer un équilibre avec les activités économiques, les services (crèche, école) et les espaces verts. L’offre de logements doit être diversifiée : accession sociale à la propriété, résidence pour les seniors, jeunes familles…
Ce secteur comporte un patrimoine industriel qui doit être valorisé, y compris les galeries souterraines, autrefois utilisées pour rafraîchir la bière. Une Maison du patrimoine brassicole et industriel servirait à la fois de témoin historique et de lieu vivant, tourné vers l’avenir avec de l’événementiel.
Affirmer le potentiel touristique de Schiltigheim en développant les thèmes de l’eau et de la bière avec des brasseries artisanales, un centre de bien-être, de l’hôtellerie, générant des emplois non délocalisables.
Un atelier de travail permettrait d’associer les Schilikois intéressés par ce nouveau pôle brassicole.
Enfin, nous voulons que le travail engagé se fasse en bonne intelligence avec les propriétaires des cinq sites. La concertation avec eux doit se poursuivre dans un esprit ouvert au dialogue : ne pas perdre de vue l’intérêt général ni spolier l’intérêt des industriels.

Une rencontre inédite avec notre histoire

En conclusion, pour les élus écologistes, cette entrée de ville sud de Schiltigheim est non seulement une occasion unique de reconstruire la ville sur elle-même, mais c’est aussi une rencontre inédite avec notre histoire en réaffirmant l’identité de la cité des brasseurs.
Schiltigheim est une ville attachante qui a su garder son authenticité. Mais elle doit développer son attractivité et son dynamisme, avec création d’emplois et de bien-être en se montrant déterminée à engager les transitions nécessaires en ce XXIe siècle, en particulier pour son entrée de ville sud.

La concertation préalable à la création de la ZAC est prévue jusqu’au 23 août, avec une maquette exposée en mairie de Schiltigheim, pour le recueil des avis des concitoyens.