L’article des DNA qui rend compte de cette réception du 8 septembre par le Maire de Schiltigheim nous interpelle fortement. Si le consul du Bahreïn « ne met pas la charrue avant les bœufs » le Maire de Schiltigheim a déjà décidé d’un partenariat avec cette dictature sans consulter son Conseil Municipal :
« Jean-Marie Kutner n’a pas fait mystère de ses intentions. En nouant des liens avec le Bahreïn et le Liban, il souhaite favoriser les projets de sa municipalité, dont la reconversion de la friche Fischer. »
Cette rencontre n’était donc pas pour parler «Droits de l’Homme » avec le Consul d’une des plus dures dictatures au monde, une dictature qui réprime dans le sang avec l’aide de l’armée d’Arabie Saoudite, les manifestants qui demandent plus d’équité et des conditions de vie plus dignes, une dictature qui persécute les journalistes, on en a encore l’exemple très actuel avec Ahmed Humaidan, 25 ans, qui avait couvert le mouvement de protestation et qui a été condamné le dimanche 31 août à dix ans de prison.

Cette rencontre était donc dédiée aux « affaires ». Monsieur KUTNER préférant l’argent d’une obscure et funeste dictature pour travailler sur l’urbanisme de Schiltigheim à celui de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS).
Le Maire vient de renoncer, par un courrier adressé au président de la CUS, à des financements de la Communauté Urbaine de Strasbourg (et par conséquent à d’autres financements publics) qui auraient été attribués à la Ville de Schiltigheim dans le cadre de la Zone d’Aménagement Concertée (ZAC) de l’Entrée Sud de Schiltigheim comprenant entre autres le site de la brasserie Fischer.

Pourquoi ? Pour ne pas être tenu à la transparence dans les transactions immobilières ? En tous les cas nous nous posons légitimement la question !
Y aurait-il des choses à cacher autour des futurs projets immobiliers schilikois?
Quand le Conseil Municipal sera-t-il consulté et pourra-t-il délibérer sur ce partenariat avec le Bahreïn ?

Quand le Conseil Municipal sera-t-il consulté et pourra-t-il délibérer sur l’abandon de la gestion publique de la reconversion des anciens sites brassicoles et industriels ?
Ne confisque-t-on pas la parole des schilikois ?
Les concertations annoncées sur les grands projets ne sont-elles que vaines promesses de campagne ? Non Schilick n’est pas encore le Bahreïn !

Le 11 septembre 2014, Mathieu Guth : Président Schilick Ecologie Patrick Maciejewski : Porte-parole EELV CUS-nord, Secrétaire Schilick Ecologie