C’est une inauguration itinérante qui était organisée, hier, sur la ligne G – celle du bus à haut niveau de service (BHNS) – et sur les extensions des lignes de tram A et D vers l’ouest. Où le cortège officiel côtoyait les usagers.

Il est 9 heures passées, devant le parking relais de l’Espace européen de l’entreprise (E3), à Schiltigheim, terminus de la ligne G. Plus de 200 personnes assistent à cette inauguration, qui donnera un large aperçu des 7,2 km d’infrastructures de transport nouvelles et des aménagements réalisés dans les quartiers traversés.

Le maire de Schiltigheim, Raphaël Nisand, met en avant l’utilité de la nouvelle ligne de bus « pour les 7 000 salariés » de la zone d’activité. Tandis que Jacques Bigot, président de la CUS, fait remarquer que l’E3, désormais relié à la gare en 15 minutes, sera « à 2h05 de Paris en 2016 », lorsque sera achevée la deuxième phase de la LGV Est-européenne.

« Avant le BHNS, la cité était une impasse»
Les cuivres et percussions du groupe La Grosse Couture résonnent, le ruban est coupé, le cortège embarque à bord de deux BHNS. Après avoir contourné le CNRS et passé devant le site du futur hôpital psychiatrique, tout le monde débarque à la station située au centre du « cercle Lavoisier ». Le site est en cours de réaménagement pour créer une vaste zone piétonne.

« Avant le BHNS, la cité était une impasse, maintenant, c’est un quartier qu’on traverse », se réjouit Serge Oehler, l’adjoint au maire en charge de Cronenbourg. A proximité de la station Rieth, de nouveaux immeubles sont sortis de terre, le long de la rue de Hochfelden : ils abritent des logements, mais aussi des activités commerciales, tertiaires et le nouveau bureau de poste.

A la gare, le cortège quitte le BHNS pour emprunter, tant bien que mal, un tram A. Les usagers sont un peu surpris de voir la rame prise d’assaut, un samedi à 10h30… Le tram passe par les stations Cervantès (ex Maillon) et Le Galet pour atteindre le terminus Parc des sports. Ici les élus dévoilent le panneau « Bienvenue sur le parc des sports », plan de situation, où figurent la nouvelle station de tram et les équipements proches : piscine (qui sera dotée d’un bassin extérieur nordique, après rénovation), gymnase, terrain de jeux, entre autres, ainsi que le Zénith.

Un cheminement piéton a été aménagé depuis la station, qui met la salle de spectacle, située à 650 m, à 10 minutes de marche. Le maire prend la parole : « Peut-être qu’il faudra prolonger le tram jusqu’au Zénith, mais je n’en suis pas certain. Le Stade de France, par exemple, se situe à 300 mètres environ du RER, ce qui permet de mieux écouler le trafic piéton ».

On réembarque dans le tram A, direction l’hôpital de Hautepierre. Où le directeur général des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, Patrick Guillot, expose les motifs des travaux passés, en cours et à venir sur le site : à l’horizon 2018, lorsque le pôle locomoteur et l’Institut régional du cancer seront achevés, il y aura « 25 % de flux supplémentaires ». Avec le prolongement de la ligne D vers les Poteries, « la fréquence des trams desservant l’hôpital a été doublée », précise le maire.

Dernière étape de ce marathon en transports en commun : emprunter le tramway D et passer ses trois nouvelles stations: Paul-Eluard, sur le pont, Marcel-Rudloff, située à l’entrée de l’avenue François-Mitterand, et Poteries, au bout de l’avenue. Au terminus a été aménagé un parking relais qui, semble-t-il, accueille déjà les véhicules des riverains…

C’est dans la salle polyvalente du lycée Marcel-Rudloff que l’inauguration est conclue, en présence de nombreux élus et du préfet de Région, Stéphane Bouillon. Le maire évoque les autres projets tramway de l’agglomération : Hohberg et Koenigshoffen, dont « la mise en service est annoncée en 2017 après une enquête publique qui se tiendra en 2014 ». Le calendrier est identique pour la nouvelle ligne vers Schiltigheim et Bischheim. Les prolongations vers Illkirch, Kehl et La Robertsau, elles, sont prévues pour 2016.

Des projets qui génèrent de l’emploi

Jean-Philippe Lally, directeur général de la CTS, a rappelé que « 40 entreprises étaient titulaires de contrats » – 60 entreprises, en comptant les sous-traitants – pour la création de la ligne G et le prolongement des lignes A et D. Le chantier ainsi fait travailler 450 personnes, dont 77 salariés employés en insertion. Au niveau de la CTS, l’exploitation de la nouvelle ligne de BHNS et des extensions des lignes A et D a nécessité l’embauche « de 21 nouveaux conducteurs et de sept agents supplémentaires à la direction technique ».